Avec Corine Borgnet, Didier L’Honorey, Lee Young Baek, Miguel Chevalier, Nicolas Rubinstein
Les fleurs fleurissent en automne
Exposition du 13 octobre 2022 au 31 janvier 2023
Avec Corine Borgnet, Didier L’Honorey, Lee Young Baek, Miguel Chevalier, Nicolas Rubinstein.
A l’approche de l’automne, le lobby de l’hôtel revêt un manteau de fleurs… Cette exposition éclectique et multimedium a choisi de montrer des fleurs sous toutes les coutures et de toutes les couleurs, en écho à la Biennale des Arts, Fleurs !
Cette exposition ne pouvait ignorer Miguel Chevalier, pionnier de l’art numérique qui a choisi la fleur comme motif récurent de son travail et qui s’impose comme le plus grand créateur de fleurs d’un autre monde.
Ses fleurs côtoient dans le lobby les fleurs colorés de Didier l’Honorey qui se se métamorphosent par recouvrement de tissus, tentures, vêtements… Elles se jouent de références multiples aux maîtres de l’art contemporain (Pollock, Matisse, Mc Carthy…) à travers notamment les titres des œuvres, un florilège d’humour et de citations, ceci sans prétention, avec la fraicheur intacte d’un artiste généreux.
A ses côtés, l’assiette géante de Corine Borgnet en Jesmonite semble sortie de fouilles archéologiques, tout en reprenant les codes de la toile de Jouy. Quant à son bouquet en os de poulet, il relève d’avantage de l’Ikebana un art qui valorise d’avantage la tige et les feuilles que la fleur elle-même. Elle entre en résonance avec le bambou vertébré de Nicolas Rubinstein qui souligne l’importance des structures dans notre monde en déliquescence.
Les fleurs vives et colorées, c’est dans le jardin qu’elles s’offriront aux visiteurs à travers la vidéo présentée à la biennale de Venise en 2011 par Lee Young Baek, pavillon Coréen. Une vidéo qui s’inscrit tristement dans l’actualité où les fusils pointent discrètement dans un tableau de fleurs roses, animées par les soldats dissimulés « Angel Soldier ».
L’adage de Corine Borgnet, « Ne nous prenons pas trop au sérieux, il n’y aura aucun survivant ! » emprunté à Alphonse Allais pourrait ainsi s’appliquer à cette exposition tout entière.
Image à la Une : © Corine Borgnet