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Série des Goutte-à-goutte – Vincent ESCALLE

Création-installation

Cette exposition intègre le parcours d’exposition “Des retours d’odyssées” du Musée muséum départemental des Hautes-Alpes.

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Située à la croisée de divers mouvements artistiques issues des années soixante : art conceptuel, post-minimalisme et environnemental art, la pratique de Vincent Escalle est un réseau complexe de systèmes théoriques et plastiques. A l’image d’un alchimiste, il cherche dans les « choses » (lieux, matériaux, phénomènes, mots) ce qui à l’intérieur d’eux agit caché, […]

Située à la croisée de divers mouvements artistiques issues des années soixante : art conceptuel, post-minimalisme et environnemental art, la pratique de Vincent Escalle est un réseau complexe de systèmes théoriques et plastiques.

A l’image d’un alchimiste, il cherche dans les « choses » (lieux, matériaux, phénomènes, mots) ce qui à l’intérieur d’eux agit caché, perpétuellement, inlassablement, ces forces invisibles qui les façonnent. Il trouve son inspiration aussi bien dans la science (physique, chimie, biologie) que dans l’histoire (naturelle, paysagère, humaine). Il s’évertue à trouver des moyens plastiques pour nous les montrer comme des fragments d’une histoire passée et à venir inaccessible, mais préhensible.

Il ne transforme pas ces « choses » mais le regard qu’on leur porte.

L’attention est alors orientée sur des phénomènes familiers, quotidiens rendant ainsi notre perception de ces derniers plus aiguë, plus sensible. Le spectateur devient l’observateur, l’extrayant de fait d’un positionnement passif.

L’expérience du phénomène se transforme, ici, en expérience esthétique. Comme on pourrait chercher les propriétés médicales de certains éléments naturels, Vincent Escalle, nous offre une étude attentive des propriétés poétiques et plastiques de certains phénomènes. Si l’on peut parler de dimension hasardeuse de ces pièces, il s’en dégage aussi une collaboration harmonieuse avec les éléments. On en vient à se demander si par moment ce n’est pas lui qui se met dans le rôle du collaborateur pour révéler de la façon la plus juste la dimension plastique, poétique et mystérieuse de l’instant.

Les pièces de Vincent Escalle sont de subtils jeux de passages entre rigueur mathématique et fragilité hasardeuse. Se crée alors une sensibilité brute où le spectateur devient acteur de par une prise de conscience sensible du monde qui l’entoure.

Les pièces exposées dans le cadre du parcours Des Retours d’odyssées sont le résultat surprenant de « l’alchimie du sel », titre très évocateur d’une série d’œuvres déjà réalisées par Vincent Escalle avec l’utilisation /l’évaporation du sel.

Son travail semble explorer l’idée de l’alchimie car tel un chercheur il étudie la matière, expérimente les éléments naturels et laisse aussi le hasard guider les transformations/créations.

Pour comprendre le terme, il est opportun de se pencher sur son étymologie, il vient du latin médiéval alchimia, de l’arabe al-kīmiyā’, du grec khumeia, mixtion. Il renvoie à la chimie du moyen âge, qui, au lieu d’avoir pour but l’étude de la composition des corps, cherchait la panacée universelle et la transmutation des métaux. L’alchimie a été la préparation de la vraie chimie (définition du Littre.org).

Les définitions sont plus ou moins précises, c’est aussi l’art de transformer les métaux en or, l’art de purifier l’impur en imitant et en accélérant les opérations de la nature afin de parfaire la matière.

Son œuvre est le résultat de la création d’une substance chimique et peut ainsi nous rappeler la pierre philosophale …une sensation de magie s’en dégage.