L’événement en images
Depuis l’été 2021, ENTRE|DEUX s’infiltre chez RĒSISTEX, avec un projet éthique de recherche, de cohésion et d’innovation dans le domaine de l’art et de l’entreprise.
L’entreprise RĒSISTEX ouvre ses portes aux artistes et propose avec la collaboration d’ENTRE|DEUX d’accueillir sur appel à candidatures des artistes en résidence autour d’un projet d’échange et de partage.
Exposition de Camille Franch-Guerra – METHEXIS – à la lumière de l’ombre.
Commissariat : ENTRE|DEUX
Camille est née d’un père espagnol et d’une mère italienne en 1989. Son métissage riche a développé une sensibilité au syncrétisme culturel ainsi qu’aux récits intimes, parfois fictionnalisés, de nos sociétés. Au travers de projets conséquents sur différents territoires, en Chine, en Andalousie ou au Maroc, elle constitue ses installations comme un espace hétérotopique où le vivant, l’objet et la sculpture, la vidéo ou encore la lumière sont autant de médiums. Dans cette quête incessante qu’elle mêne sur la matérialisation de l’empreinte de l’homme, le spectateur est quant à lui libre à de multiples interprétations, si ce n’est que, la chose, presque imperceptible pourrait être l’accordoir d’un symbole, d’une trace, comme autant de vestiges paradoxaux de la construction humaine.
METHEXIS – À la lumière de l’ombre est un projet d’installation alliant sculptures, dessins, vidéos et performance dans une réflexion ontologique de la notion du Beau. Touchée par l’éclairage bio-dynamique circadien proposé par l’entreprise Resistex, Camille a construit un espace immersif polychromatique dans ce temple du travail, vu comme une scène où tout se joue à être, dans l’instant présent, ici et maintenant dans l’équilibre cycle du vivant. Qu’est-ce que le Beau ? Si dans cette caractéristique d’une chose qui au travers d’une expérience sensorielle ou intellectuelle, procure une sensation de plaisir, le beau est une inéluctable quête, voir une illusion. Or, dans cet espace aux attraits surréalistes, la lumière, l’objet, et le regardeur participent alors déjà intrinsèquement à l’idée du Beau. Methexis se voit comme un projet qui cherche à capter en chacun et en chaque chose l’invisible tout en jouant avec les codes de représentation. Cette installation est une proposition au regardeur d’être regardé dans la lumière réfléchie, absorbée, déviée ou émise. Les matières se jouent de leurs formes pour proposer un équilibre précaire entre objets récoltés sur place, images de corps et d’architecture captées dans l’entreprise ou encore Pyrocystis Fusiformis, microcosme de phytoplancton bioluminescent, peut-être origine de la vie sur terre. Les manifestations du réel sont regardées dans la lumière des ombres qu’elles produisent avec tension apparente et éphémère, sensible. L’illusion est un passage et dans ces analogies métaphysique, les coïncidences des opposés interrogent alors notre conception à être au monde, à être Nous. Mouvement, son et formes se matérialisent pour de venir Un, il s’agit ici d’abandonner la vue extérieure et de se tourner vers soi, dans son intimité, fragile, au regard des infimes manifestations de notre âme.