Saint-Barnabé 2000-2019 – Histoire d’une archéologie inversée 7 salles / 80 œuvres / Photographies, textes, installations, cartes, dessins, vidéo… « Dans la beauté, je marche Avec la beauté devant moi, je marche Avec la beauté derrière moi, je marche Avec la beauté au-dessus de moi, je marche Avec la beauté au-dessous de moi, je marche Avec […]
Saint-Barnabé 2000-2019 – Histoire d’une archéologie inversée
7 salles / 80 œuvres / Photographies, textes, installations, cartes, dessins, vidéo…
« Dans la beauté, je marche
Avec la beauté devant moi, je marche
Avec la beauté derrière moi, je marche
Avec la beauté au-dessus de moi, je marche
Avec la beauté au-dessous de moi, je marche
Avec la beauté tout autour de moi, je marche. »
Extrait du Chant de la Voie de la Nuit «Sa’ah naaghéi, Bik’eh hózhó – Dans la beauté, je marche » en langue navajo, donné par Lorenza Garcia dans le livre de Frederika Van Ingen, Sagesses d’ailleurs pour vivre aujourd’hui, Éditions des Arènes, 2016, page 247.
Issues d’une exploration approfondie et de longues marches sur le plateau karstique de Saint-Barnabé, situé au col de Vence, les œuvres de Geneviève Roy réunies dans cette exposition offrent une lecture inédite du paysage. Sa pratique simultanément contemplative et active aide à forger un regard différent sur des territoires que l’on croit connaître, dans une démarche intuitive et créative qui multiplie les échelles et implique une approche non conventionnelle de notre positionnement dans l’espace et le temps.
Pour Geneviève Roy, la facture photographique sert de matière première pour révéler une nouvelle image ; la réalisation du tirage argentique en chambre noire fait partie intégrante de sa réflexion et de sa création artistique. Par ailleurs, le parcours de l’exposition offre une grande diversité de techniques, de formats et de supports, afin de créer une dynamique de vision ouverte et quasi-cinématographique du sujet.
Dans ce travail nourri d’un riche arrière-plan littéraire et philosophique, elle tend également à rechercher les liens qui subsistent avec les peuples qu’on nomme en anthropologie les « peuples racines ». Enfin, en s’éloignant de la prise de vue d’origine, l’artiste révèle d’autres points de vue, de manière à la fois expérimentale et poétique, remettant en question la façon dont nous pensons la nature.
Frédérik Brandi
Née à Paris, Geneviève Roy poursuit des études universitaires de Géographie à La Sorbonne avant de se présenter et d’être admise à l’École des Beaux-Arts de Paris. Sa passion pour la photographie et celle du voyage vont finalement se rejoindre. Ses premiers travaux s’appliquent essentiellement au champ documentaire.
En 1978 elle entreprend une série photographique qui va révéler sa vision du portrait, « Portraits d’Arabie » à l’issue d’un voyage d’un an durant lequel elle parcourt l’Arabie saoudite. Ses compositions frontales révèlent l’enjeu de l’authenticité et de la mémoire. Ces images revisitées récemment pour un nouveau projet font l’objet de tirages par l’Atelier Fresson.
Elle ne cesse d’explorer l’image et la photographie, tour à tour assistante de réalisation, régisseur, directrice de production multimédia. Ses photographies sont publiées dans les magazines Géo, Kodak professionnel, Voiles et voiliers, Expression, Émois.
Après cette période où la couleur domine, elle se tourne vers le noir et blanc et investit le champ artistique de la danse contemporaine. Dans les années 80 elle accompagne de jeunes danseurs et de jeunes chorégraphes qui sont aujourd’hui les grands noms de la danse. Ces images sont publiées dans la presse spécialisée et exposées.
Son installation à Vence influence alors ses projets vers une recherche plus intimiste. La Nature prend une part prépondérante dans son œuvre. Forêts, rochers, eaux, lieux insoumis… les contes aussi. « Lors de longues promenades, le regard s’intensifie. Alors tout devient Rythmes, Silences, Contrastes, Compositions phénoménales… ». Ces thèmes ont fait l’objet des dernières expositions notamment « La Nature à l’œuvre », en 2011 à la Chapelle des Pénitents Blancs de Vence, à la Galerie Philippe Gelot en 2012 et à la Galerie Artyfact en 2014, à Paris.
Elle accomplit depuis plusieurs années, grâce à des résidences artistiques à Vence, une recherche sur les paysages méditerranéens. Elle explore d’autres points de vue en s’éloignant de la prise de vue d’origine. La facture photographique va jusqu’à servir de matière première pour révéler une nouvelle image dans une démarche expérimentale et poétique. La réalisation du tirage argentique en chambre noire va faire partie de sa réflexion et devenir une expression indissociable de sa création photographique.
D’une série photographiée au Cap d’Antibes, elle associe à l’eau, aux vagues et à l’écume en mouvement une autre matérialité. Cette recherche explore la part la plus sauvage de la nature. « La Méditerranée des origines » en présente les premiers aspects. « Une vague et mille vagues… » s’inscrit dans cette continuité.
Enfin, la série en cours de réalisation « Les Terres proches – Saint-Barnabé – Histoire d’une archéologie inversée » inaugure un nouveau cycle, qui fait l’objet de cette exposition.
AUTOUR DE L’EXPOSITION :
– Samedi 11 janvier après-midi : « Les Visiteurs du Samedi », parcours de visites d’expositions (Nice > Clans > Carros > Nice), en présence de l’artiste au CIAC. Renseignements et inscriptions auprès de info@beta.zasu8607.odns.fr.
Une manifestation de la ville de Carros
Dans le cadre de l’opération Des Marches, Démarches, en partenariat avec le Fonds régional d’art contemporain de Provence-Alpes-Côte d’Azur.