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Exhibition

Sismographie / Grands formats

Prolongation évolutive de l'exposition "Sismographie" de Tibo

“Sismographie”, peintures sérielles, points et lignes d’aquarelle tracés sur papier, calligraphies absconses aux formes hybrides à la frontière de l’organique, du minéral, de la peinture et du dessin…

Sismographie – Tibo

L’exposition Sismographie de Tibo se prolonge jusqu’au 1er avril 2023 avec un accrochage évolutif et de nouveaux formats.

Sur rendez-vous avec l’artiste les mercredis et les samedis de 15h à 19h.

Contact et infos: 06.44.81.58.79

 

Présentation:

Sismographie, peintures sérielles, points et lignes d’aquarelle tracés sur papier, calligraphies absconses aux formes hybrides à la frontière de l’organique, du minéral, de la peinture et du dessin… telles se présentent les formes qui vont se produire ici à partir de ton travail.

Elles émanent d’une temporalité distendue : toi parti une année sur une île Grecque, moi, ici, à Nice, opérant les changements nécessaires à ma vie.

Sensiblement, elles matérialisent les instants fugaces comme les moments précieux et leurs tracés énigmatiques n’excluent ni les situations prosaïques, ni les états contemplatifs ou le lyrisme des épisodes qu’elles traversent.

Comme des filets dans une mer immense, ces formes ténues jalonnent une temporalité qui s’écoule, instantanée, insaisissable.

Carine Micheli

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” Ces peintures ne sont pas des peintures, elles sont des résultats sismographiques de l’univers à travers mon corps dans une tentative d’être au monde.

Dessiner dans le bus ou sur une plage, peindre quand on est triste, énervé, ou lors d’une bonne journée ou même malade, ça ne peut pas tout simplement pas être pareil.

Entre une formation classique de danse, de dessin académique, et celle d’une école expérimentale d’art, une fois projeté dans le monde, la nécessité d’en rendre compte par un processus de création m’obsédait.

C’est ainsi qu’est née cette manière « sismographique » de dessiner. Les déplacements, la rue, les suicides du métro, tout cela s’enregistrait dans mes lignes tremblantes depuis une armature de points prédéfinis.

Continuant cette expérimentation dans d’autres lieux, les états physiques et émotionnels furent moins littéralement d’autres manières d’influencer mon tracé.

Après avoir dépouillé un maximum cette démarche de travail de toute volonté de composition, de figuration, ou d’abstraction, et, avec seulement les deux constituants de base du dessin à savoir le point et la ligne, cette manière de dessiner permet désormais d’être davantage dans le monde que dans mon monde.

Je tente de ne pas être uniquement dans ma feuille, mais d’être dans la poésie philosophique d’un paysage grec, avec les chroniqueuses de la radio, avec les soldats ukrainiens, avec Elizabeth II, avec la planète à sauver de nous-mêmes et dans les discussions avec mon amoureux.

Tout comme ces personnes qui prient, dénombrant de perles concrètement leurs prières ici, mais dont l’esprit et l’âme sont tellement loin de là.

Ces ensembles de lignes sont ainsi le résultat de sentiments, de conversations, de contemplations extérieures ou intérieures et de méditations.

Il s’agit paradoxalement d’un formalisme politique.”

Tibo, décembre 2022