Ouverture de l’exposition le samedi 17 juin à partir de 17h.
Appuyez sur le bouton, rembobiner et revenez plus en avant de la chanson ou du film en cours. Pendant le rembobinage, la bande magnétique d’une cassette ou d’une VHS est brouillée. La section de la chanson, rejouée hors séquence, devient abstraite. Dans le contexte d’une exposition qui dialogue avec les années 1990, le terme “rewind” est une invitation à revisiter et à repenser les histoires et les concepts une fois qu’ils ont été “joués” – pour les ouvrir à de nouvelles interprétations dans le cadre d’un présent continu.
Rewinding Internationalism est liée à un projet de recherche mené par Nick Aikens qui analyse la construction de l’internationalisme au travers de plusieurs scènes artistiques en Europe et dans le monde. L’internationalisme est compris comme une forme d’imagination et de pratique des relations qui s’opère entre les frontières.
L’exposition consiste en la production de cinq nouvelles œuvres, ainsi que des prêts et des documents d’archives provenant de collections publiques et privées. Le point de départ du projet se situe dans les années 1990, une période où l’internationalisme était en pleine mutation dans de nombreux contextes politiques et culturels différents. Plutôt que de représenter une histoire de la décennie, l’exposition met en relation différents éco-systèmes. Le dialogue entre la recherche menée par Nick Aikens et les œuvres d’art permet de mettre au jour les implications qui lient les années 1990 à notre époque traversée par des crises écologiques, biologiques et géopolitiques de plus en plus profondes et continues – et où l’idée d’internationalisme est à nouveau en mutation. Enfin, Rewinding Internationalism peut être compris comme une expérience de mobilisation d’histoires, de connaissances et de subjectivités par le prisme de l’exposition.
Les recherches menées par Nick Aikens pour cette exposition ont été notamment réalisées entre novembre 2020 et 2021, dans le cadre du programme de Recherches Avancées de l’IdEx UCA JEDI de l’Université Côte d’Azur, sur une proposition de Sophie Orlando, enseignante et chercheuse en histoire et théorie de l’art à la Villa Arson, et en dialogue avec Christian Rinaudo, chercheur à l’URMIS (Unité de Recherche Migrations et Société), UCA.
Projets de Recherche : “AIDS Anarchive” avec Equipo re (Aimar Arriola, Nancy Garin et Linda Valdés) ; “Revista de Crítica Cultural, The Three Ecologies and Internationalist Feminisms” avec Paulina E. Varas (Red Conceptualismos del Sur) ; ‘Keepers of the Waters’ (Chengdu et Lhasa, Chine , 1995-1996) avec Sebastian Cichocki ; Contemporary Art of the Non-Aligned Countries ; Unity in Diversity in International Art (Jakarta, 1995) avec Bojana Piškur, Grace Samboh et Rachael Surijata ; “ADN (Association pour la Démocratie à Nice), Carnavals Indépendants et Les Diables Bleus (1991-2001)”.
Biographie
Commissaire d’exposition et chercheur auprès du Van Abbemuseum à Eindhoven (Pays-Bas) depuis 2012, Nick Aikens est doctorant à l’Université de Göteborg (depuis 2018), auteur et membre du comité éditorial du réseau muséal L’Internationale. L’activité curatoriale et scientifique de Nick Aikens est reconnue internationalement, notamment pour son travail sur les artistes racisés du Royaume-Uni qui lui ont valu la co-direction éditoriale de l’ouvrage collectif The Place is Here. The Work of Black Artists in 1980s Britain, publié en 2019 par Sternberg Press.
Partenaires
L’exposition est réalisé en partenariat avec le Van Abbemuseum à Eindhoven.