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Construire sa prétendue

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« L’exposition « Construire sa prétendue » réunit 19 jeunes artistes diplômé·e·s en 2020 de la Villa Arson ouvrant le champ de tous les possibles.  Plusieurs années à investiguer seul·e·s ou ensemble des manières de créer de vivre ou de penser pour façonner leurs regards, définir leurs missions, convoiter leurs prétendu·es. 

Un exposition avec Carla Barkatz, Lucas Cero, Camille Chastang, Bryce Delplanque, Léa Doussière, Karima El Karmoudi, FIZZLUV, Émile Foucault, Valentine Gardiennet, Hayoung Kim, Nèle Lavant, Neloid, Sarah Netter, Carmen Panfiloff, Patati Patata, Lucie Postel, Coline-Lou Ramonet-Bonis, Clémentine Remy, Renée-Claire Reumaux, Silina Syan, Alexandre Vilvandre.

« Pour la première fois, la Villa Arson accueille ses diplômé.e.s (de septembre 2020) dans ses espaces d’exposition.
Malgré les difficultés liées à la crise sanitaire, nous avons tout engagé pour leur offrir des meilleures conditions de travail afin de mieux préparer leur avenir.
Avec une année de recul, ils et elles ont pu produire des nouvelles pièces et pousser plus loin leurs recherches. Ce n’est pas tant une promotion que nous souhaitons présenter, mais une nouvelle génération avec ses réflexions, ses matériaux et ses formes que nous souhaitons mettre en valeur, une génération qui offre selon les mots de la commissaire « une beauté qui s’agite ». »
S.L.

« L’exposition « Construire sa prétendue » réunit 19 jeunes artistes dîplomé·e·s en 2020 de la Villa Arson ouvrant le champ de tous les possibles.  Plusieurs années à investiguer seul·e·s ou ensemble des manières de créer de vivre ou de penser pour façonner leurs regards, définir leurs missions, convoiter leurs prétendu·es.

Construire sa prétendue vient d’une phrase tronquée du livre « Les Argonautes » de Maggie Nelson où le mot famille (placé après prétendue) est retiré volontairement. Dans cet ouvrage l’autrice évoquait via « la personnage » principale la définition de ce qu’était pour elle et sa compagne en transition la construction de leur prétendue famille queer.

Dans cette exposition, l’idée de prétendue se tourne elle vers quelque chose de « promis » ; une idée en construction d’un futur hypothétique charnel ou bien malade, cherchant à divaguer ou retracer des héritages, des expériences ou fantasmes personnels.

Ils ou elles ont choisi de montrer des travaux conçus depuis l’école ainsi que de nouvelles productions comprenant notamment des pratiques immatérielles, collaboratives et performatives qui habitent et façonnent les espaces. Inutile d’essayer de les définir car les profils sont différents et les pratiques artistiques entre elles font le grand écart. Vouloir également mettre en avant des thèmes n’a pas de sens ici, tenter de résumer en quelques lignes ce que le public appréciera est un exercice vain.

Ce qu’il est important de noter en préambule à cette exposition, est le fait de dévoiler une beauté qui s’agite. De voir naître une énergie, une rage, prendre un virage avec elles et eux, c’est là tout l’enjeu. Chacun·e·s proposent formes, installations, temps d’écoute et de parole, écritures, lectures et performances. Autant de propositions plastiques que de pensées qui se dessinent et s’inventent. Affirmé·e·s ou discret·e·s, iels se positionnent au sortir de l’école. Je prends le train en marche d’une jeune génération d’artistes pour donner à voir de multiples contours et approches prometteuses. »

Marie de Gaulejac
Commissaire de l’exposition

 

Image par Romane Prunieres, Magma.