Samedi 16 novembre • 21h45
Hors-Les-Murs – Cinéma Variétés, Nice.
Samedi 16 novembre • 21h45
Hors-Les-Murs – Cinéma Variétés, Nice.
Projection d’un programme de films d’artistes suivie d’un échange, dans le cadre de l’exposition Vie-ves ! sauvage
– Patricia Allio, Reconstitution d’une scène de chasse, 2019. 35 min
Reconstitution d’une scène de chasse explore la traversée du fantasme d’une chasse où le gibier est une femme, depuis ses origines littéraires et picturales jusqu’au passage à l’acte. S’écartant des visions stéréotypiques du BDSM, le film nous plonge dans le récit à trois voix de ce lien de désir hors normes et de cette expérience limite placée sous le régime du consentement. La violence d’un fantasme, une chasse, j’en ai toujours rêvé : c’est avec cette déclaration que la dominatrice Jeanne De Berg ouvre le film. Rêve de chasse de poursuite de chien : c’est avec des poèmes que la soumise Belkis exprime son désir d’être une proie. Reconstitution d’une scène de chasse est la traversée onirique et poétique d’un fantasme, celui d’une chasse dont le gibier serait une femme. S’écartant des stéréotypes du sadomasochisme, le film restitue la complexité dialectique d’un désir hors norme.
– Bianca Argimòn, Sol y sombra, 2019, 27 min
Sol y sombra est un film qui retrace le parcours de Raquel Martin, est une des deux filles parmi les 60 élèves inscrits à l’école de Tauromachie de Salamanque. Cette jeune femme du XXI eme siècle à pour ambition de devenir Torera. Raquel Martin est representée par Cristina Sánchez, un mythe dans le monde Taurin espagnol. C’est la première fois dans l’histoire, qu’une femme est apoderada- donne le pouvoir à une autre femme. Les habits de lumières, fait de fil d’or brillent sous le soleil. Tête droite et fière, Christina se doit d’être à la hauteur. Paradoxe mystérieux, la tauromachie est le fruit même d’une unité de contraires, qui est le trait caractéristique de l’âme baroque.
– Laura Lafon Cadilhac, Caresser la bête, 12’30
Caresser la bête montré pour la première fois dans le cadre du festival Ovni, c’est un film où juxtaposition d’images et des sons issus d’internet. Le film met en avant la fascination de la génération 2000 pour l’hyperstimulation des sens comme le toucher, l’ouïe, la vue sans oublier le partage avec le monde entier derrière son écran. Toute la dimension du soin en partage avec les autres, du jeu, du secret qui initie au plaisir inexplicable. Des pratiques nouvelles dont on a pas l’habitude, un plaisir décoloré du désir, de la sororité.
– Minia Biabiany, Musa, 2020, 14 min
Musa est une œuvre visuelle et textuelle de Minia Biabiany et le point de départ d’une recherche plus large autour de la sexualité des femmes caribéennes, de l’héritage historique de l’esclavage et de la propre lignée féminine de l’artiste. Parfois présentée dans une installation, parfois seule, la vidéo combine des images de fleurs, de paysages et de corps avec des textes en créole et en anglais. La vidéo est conçue comme un tissage, sa technique créant des coutures et des surfaces sur lesquelles l’artiste inscrit des histoires.Les mots, la voix et les images sont écrits simultanément, ils forment donc ensemble à la fois un poème et une question. Les fleurs présentées sont celles du bananier, d’où l’œuvre tire son nom : musa.
Entrée libre. Sans réservation. Places limitées.
Dans le cadre du festival OVNi