Réfléchir l’image
La réflexivité des pratiques de l’image fixe constitue le fil rouge qui relie les travaux présentés au sein de la Grande Halle du 109, sur un plateau de 2000 m2. A l’origine de ce parti-pris, la découverte de deux ouvrages de photographie : « Nos Prisons » de Maxence Rifflet et « Mänk’áčen » de Sergio Valenzuela-Escobedo, qui interrogent chacun à leur manière le statut de l’image, celui de l’opérateur et du « sujet » représenté.
Le premier s’engage dans une oeuvre collaborative, attentive aux discours singuliers des détenu.es rencontré.es, pris.es dans des architectures carcérales spécifiques.
Le second restitue une collection d’images puisées dans les archives occidentales et l’histoire de la photographie au sens large, et re-situe le point de vue des communautés autochtones d’Amérique du Sud visées par l’acte photographique pour révéler la « mécanique mystique » à l’oeuvre.
Tous deux ont répondu à l’invitation du festival pour produire une exposition originale de leurs travaux respectifs.