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Exhibition

John Chamberlain. The Poetics of Scale

Cette exposition associe les premiers poèmes de John Chamberlain avec ses ‘Gondolas’ et ‘Tonks’ produites dans les années 1980, une période qu’il a passée à travailler dans un grand studio en Floride.

Cette exposition associe les premiers poèmes de John Chamberlain avec ses ‘Gondolas’ et ‘Tonks’ produites dans les années 1980, une période qu’il a passée à travailler dans un grand studio en Floride. Ces œuvres illustrent à la perfection l’approche poétique de l’artiste à l’égard du matériau et de l’échelle. L’exposition chez Hauser & Wirth sera la première à montrer les poèmes de John Chamberlain publiquement, faisant la lumière sur un aspect sensible et peu connu de son oeuvre produite au Black Mountain College dans les années 1950.

Dans les années 1950, John Chamberlain a passé un an au Black Mountain College, où le poète Charles Olson a été son professeur et où il a expérimenté avec la poésie, produisant un ensemble d’oeuvres informant subtilement son approche de la sculpture. Cet intermède a eu un profond impact sur l’artiste – il déclarera plus tard : « mes professeurs étaient Kline, de Kooning, Charles Olson ». John Chamberlain s’est par la suite fait connaître pour la créativité et la poésie de ses titres qui, comme ses sculptures, étaient assemblés en fonction de leur « adéquation ». Il écrivait des mots sur des cartes, essayant différentes combinaisons pour créer de belles compositions. Au début des années 1980, l’artiste a fait don de ses poèmes du Black Mountain College à la commissaire d’exposition et auteure Julie Sylvester, qui menait au même moment des entretiens pour un catalogue raisonné des oeuvres de John Chamberlain. Il les avait conservés pendant près de 30 ans, et elle y a vu un signe de l’importance singulière qu’ils revêtaient à ses yeux, ainsi que de l’éclairage qu’ils pourraient apporter à son oeuvre. Ces pages révèlent son processus de travail à travers les images et les thématiques, ainsi que des changements et annotations apportés par l’artiste et par d’autres.

En 1980, Chamberlain s’était installé à Sarasota, amarrant son bateau, le Cocola, dans une marina locale. Il y avait établi un studio en plein air à l’arrière d’une casse à Osprey, avant de s’installer dans un ancien bâtiment industriel peint en jaune vif, un lieu qui lui permettra de réaliser des oeuvres plus grandes que jamais. L’artiste a rapidement commencé à travailler sur une commission titrée ‘Deliquescence’, une sculpture monumentale réalisée à partir de pièces détachées de camions. Observant les restes de châssis rassemblés dans son atelier, il s’est alors souvenu des flottes de gondoles vénitiennes, s’inspirant sans doute également de la proximité de la mer et des bateaux amarrés dans le port de plaisance et le long de la côte. Ces pièces volumineuses sont devenues la base de la série Armada. En 1984, John Chamberlain a changé le titre de la série en Gondolas, nommant chacune d’entre elles d’après un poète notable, dont Charles Olson, son professeur au Black Mountain College. À la fin de l’année 1984, et en contraste direct avec les ‘Gondolas’ à grande échelle, l’artiste a accumulé ce qu’il a appelé un « dépôt de jouets Tonka » à partir duquel il a réalisé certaines de ses oeuvres les plus petites. Nombre de ses ‘Tonks’ partagent cependant avec les ‘Gondolas’ l’accent mis sur les formes basses et horizontales. Mises en parallèle, ces oeuvres permettent d’attester de la capacité de Chamberlain à travailler à différentes échelles, créant dans le même temps certaines de ses oeuvres les plus grandes et les plus petites. Observer simultanément les ‘Tonks’ et les ‘Gondolas’ donne un aperçu unique de l’époque de John Chamberlain à Sarasota, une période clé dans l’oeuvre de l’artiste. Organisée en étroite collaboration avec le John Chamberlain Estate, l’exposition est placée sous le commissariat artistique de Tanya Barson.

 

A propos de l’artiste

John Chamberlain (1927 – 2011) a fait l’objet de nombreuses expositions personnelles, dont deux rétrospectives au Solomon R. Guggenheim Museum à New York en 2012 et 1971 ; ‘John Chamberlain, Squeezed and Tied. Foam and Paper Sculptures 1969–70’ au Dan Flavin Art Institute, Dia Center for the Arts de Bridgehampton, New York (2007) ; ‘John Chamberlain. Foam Sculptures 1966–1981, Photographs 1989–2004’, à la Chinati Foundation de Marfa, au Texas (2005) ; ‘John Chamberlain. Current Work and Fond Memories, Sculptures and Photographs 1967–1995’, au Stedelijk Museum à Amsterdam, au Pays-Bas (exposition itinérante) (1996) ; et ‘John Chamberlain. Sculpture, 1954–1985’, au Museum of Contemporary Art de Los Angeles, Californie (1986). Les sculptures de John Chamberlain font partie d’expositions permanentes à la Chinati Foundation de Marfa, au Texas et à Dia:Beacon dans le nord de l’État de New York. En 1964, Chamberlain a représenté le Pavillon des États-Unis pendant la 32ème Exposition Internationale de la Biennale de Venise. Il a reçu de nombreuses récompenses au cours de sa vie, dont un titre de docteur en beaux-arts honoris causa décerné par le College for Creative Studies de Détroit (2010) ; le Distinction in Sculpture Honor du Sculpture Center de New York (1999) ; la médaille d’or du National Arts Club Award de New York (1997) ; le Lifetime Achievement Award in Contemporary Sculpture de l’International Sculpture Center à Washington D.C. (1993) ; et la Skowhegan Medal for Sculpture, à New York (1993).