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Exposition

PROMOTION VILLA ARSON 2018 : La Vallée de l’étrange – volet 2

    Exposition des 27 jeunes artistes de la Promotion 2018 de l’École nationale supérieure d’art Prix de la Jeune création : Le 29 juin, les Prix de la Jeune création 2018 ont été attribués à Mouna Bakouli (Prix de la Ville de Nice) et à Johan Christ-Bertrand (Prix de la Venet Foundation) Site internet dédié […]

 

 

Exposition des 27 jeunes artistes de la Promotion 2018 de l’École nationale supérieure d’art

Prix de la Jeune création :

Le 29 juin, les Prix de la Jeune création 2018 ont été attribués à Mouna Bakouli (Prix de la Ville de Nice) et à Johan Christ-Bertrand (Prix de la Venet Foundation)

Site internet dédié à la Promotion 2018 de l’Ecole nationale supérieure d’art :
villa-arson.xyz/diplomes2018

Chaque année, la Villa Arson consacre un site web à la promotion de ses nouveaux et nouvelles diplômé•e•s.
Ce site présente le travail des 27 artistes (vidéo, son, photographies, textes, dessins), les vues de l’exposition (La Vallée de l’étrange), ainsi que des éclairages apportés par les textes de l’écrivain Jean-Pierre Ostende.

Artistes : Sharon Alfassi, Arnaud Arini, Mouna Bakouli, Raphaël Barrois, Maya Berezowska, Quentin Blomet, Luca Bonanno, Lucile Brun, Julien Carpentier, Johan Christ-Bertrand, Paul Deberre, Lara Dirani, Jules Dumoulin, Romain Gauthier, Basile Ghosn, Gaby Huneau, Dong Eeg Kim, Sori Kim, Young-Chan Ko, Marion Lamare, Elvire Ménétrier, Louise Mervelet, Ariioehau Michaud, Jean-Mickaël Thomas, Lucas Vidal, Jeunghae Yim, Janna Zhiri.

Ce rendez-vous avec la jeune création se déroule dans deux lieux à Nice : la Villa Arson et Galerie de la Marine.

A la Villa Arson, l’exposition invite à suivre un ample parcours au fil d’accrochages et d’installations monographiques et collectifs dans les différents espaces et ateliers de l’école d’art. Les œuvres trouvent notamment toute leur force dans leurs relations à l’environnement architectural et aux lieux mêmes de leur création.
 En contrepoint, est présentée à la Galerie de la Marine une sélection d’œuvres qui vise à la fois à montrer la singularité de chaque jeune artiste et à les réunir dans un geste rassembleur au sein de cette grande nef.

Vernissage en présence des artistes le samedi 30 juin à 18h à la Villa Arson (simultanément au vernissage de l’exposition Los Angeles, les années cool / Judy Chicago)

Commissariat : Bertrand Ivanoff

Coordination : Frédéric Clavère


INFORMATIONS PRATIQUES

A VOIR

A la Villa Arson, jusqu’au 16 septembre 2018

Tous les jours sauf le mardi de 14h à 19h (14h à 18h en septembre).
 Visites accompagnées à 15h, 16h et 17h. Entrée libre.

Cette exposition est co-organisée par la Villa Arson et la Ville de Nice-Galerie de la Marine, avec le soutien de la Venet Foundation.


Propos du commissaire

Une introduction à l’exposition de la promotion 2018

Cette exposition est le résultat de plusieurs rencontres avec les étudiants et d’échanges autour de leurs productions. Au fur et à mesure s’est révélée toute la diversité des propositions, fruits de cinq années de travail à l’école d’art. En fin d’études, les démarches se sont précisées, les questions se sont posées avec plus de pertinence et les identités se sont différenciées. Autant d’étudiantes et d’étudiants qui sont autant de promesses et de chemins à construire.

Des vidéos (fictions ou documentaires), des dispositifs scéniques, des dessins (de petits ou de très grands formats), des peintures romantiques ou symboliques, des objets autonomes ou au contraire formant les maillons d’une chaîne narrative, des sculptures formelles, mécaniques ou évanescentes, des sérigraphies au mur ou sur tout support, des sons créés pour des espaces spécifiques, des photos, de l’ombre et de la lumière ou encore des performances et du sport… Tous ces choix plastiques dans leur diversité renvoient cependant à une même question, celle de soi, de soi face à l’autre et à la façon dont le désir arrive à s’énoncer dans une relation personnelle à la forme, à la matière, au temps et à la couleur. Cette pluralité de créations montre également que chacun a pu trouver, durant son parcours d’études, un système et une dynamique propices au développement de sa personnalité artistique.

En tant qu’artiste, et dans le cas présent commissaire d’exposition, il me semble très important de mettre en évidence la mission fondamentale de l’enseignement qui est de transmettre des savoirs et des connaissances dans le but d’aider chacun à devenir qui il est avec sa sensibilité, son propre langage et ses questionnements personnels.

Une des grandes valeurs des études d’arts est d’enseigner les différences entre apparence et structure, entre le « donné à voir » et les vecteurs invisibles qui le font exister. Cette transmission libère autant le sensible que l’imaginaire pour permettre aux individualités d’abord de se comprendre, puis de se façonner et enfin de se dire avec plus de pertinence, face à l’âpreté d’un monde extérieur toujours plus avide d’uniformisation mercantile globalisée.

Dans la brutalité du contexte actuel, il est primordial que le futur soit ouvert aux remises en cause et pour cela il est indispensable de transmettre au présent les outils nécessaires à l’esprit critique et à la liberté de penser comme de faire. Former à l’art est une humanité qui doit donner à chaque poétique individuelle les bases fécondes pour développer la singularité de son vocabulaire, croître en autonomie et résister aux tourments humains.

Ma démarche a donc consisté à valoriser la multitude de propositions plastiques en trouvant un équilibre entre chaque personnalité et les différents espaces d’exposition. Il m’a semblé fondamental de redonner aux travaux toute la force de leur originalité en rapport avec l’environnement qui leur a permis de prendre vie mais cette fois-ci dans un format où l’intimité du « lieu du faire » devient maintenant celui de la monstration publique.

Le lieu de création devenu lieu d’exposition est le fil conducteur qui mène le visiteur d’un espace à l’autre à la découverte d’une multitude de travaux dont les juxtapositions renforcent leurs particularités. Ces disparités s’enchaînent comme la rivière qui s’écoule dans la vallée où l’étrange est par définition le singulier, le hors du commun.

Bertrand Ivanoff, artiste

commissaire de l’exposition