La nouvelle exposition monographique dédiée à herman de vries, nous donnera à voir les liens que l’artiste tisse entre sa pratique artistique et sa pratique d’éditeur de livres d’artistes.
Ouverture au public :
à partir du 30 mars 13h
Vernissage samedi 27 avril 11h
C’est une longue histoire qui unit herman de vries et l’Espace de l’Art Concret.
Avant même l’ouverture du centre d’art, Sybil Albers et Gottfried Honegger connaissaient déjà le travail de l’artiste, et acquirent plusieurs de ses œuvres. L’exposition terre, vie, poésie organisée en 1991, un an après l’ouverture de l’eac., permet une plus large collaboration menée au cours de sa résidence. C’est à cette occasion qu’il collecte des échantillons de terre, plus de 220, récoltés dans les environs de Mouans-Sartoux. Il les intégrera dans son earth museum catalogue après avoir réalisé des frottages sur papier.
La première partie du parcours présentera le travail des années cinquante et soixante qui s’exprime par un langage pictural radicalement abstrait jouant parfois avec l’aléatoire. Cofondateur du Groupe NUL en 1959, il entre en contact en 1960 avec le Groupe ZERO dont il partage la radicalité : refus de la couleur, priorité aux formes géométriques et à la sérialité .
Puis, à partir de 1970, de longs voyages en Inde et aux Seychelles l’amène à découvrir que l’art véritable est celui de la nature. Il formule ainsi cette découverte : « ma poésie est le monde », déclaration qui inspire son travail jusqu’aujourd’hui .
La deuxième section de l’exposition est dédiée à ces travaux dans et avec la nature, au sens le plus concret (plantes, terres, pierres et coquillages) et le plus large (être humains, artefacts, pratiques traditionnelles). Le regard qu’herman de vries porte sur le monde et qu’il cherche à nous faire partager se nourrit à la fois d’une expérience directe de la nature (par la marche, la contemplation, les traces laissées) et de la pensée bouddhiste qui lui donne les outils pour penser l’interdépendance vivante de tout ce qui existe. Le travail artistique qu’il a réalisé sur différents sites, notamment dans les Alpes-de-Haute-Provence, montre l’attention portée à l’identité et aux histoires de ces lieux.