Exhibition
ELLES Dessinent
Visite virtuelle
Pictures of the event
[MUSÉE FERMÉ MAIS MUSÉE CONNECTÉ]
Le Musée de Vence s’adapte avec le « tout numérique », en vous proposant de découvrir l’exposition actuelle « ELLES dessinent » de manière virtuelle. Pour cela, rien de plus simple, il vous suffit de cliquer sur le lien ci-dessous et vous laisser guider.
https://my.matterport.com/show/?m=a2kKbJrtQNY
Nous avons le plaisir de partager avec notre public les œuvres de cinq artistes femmes, Azul Andrea, Cathryn Boch, Iris Levasseur, Karine Rougier, Anne Laure Sacriste, ayant des parcours exceptionnellement différents qui dévoilent leurs sources d’inspiration, la manière d’aborder le dessin, la diversité dans le domaine d’arts plastiques et montrer le monde à travers leur imagination.
https://my.matterport.com/show/?m=a2kKbJrtQNY
ELLES, dessinent
Azul Andrea, Cathryn Boch, Iris Levasseur, Karine Rougier et Anne Laure Sacriste
Le choix de réunir, dans la même exposition, ces cinq artistes, tient d’abord et avant tout à ce que leur pratique relève du dessin. Dans une approche ouverte et prospective de ce moyen d’expression, trop longtemps cantonné à la seule feuille de papier. Le fait que ces artistes soient du genre féminin ne relève au préalable d’aucune intention manifeste particulière, mais bien plutôt d’un intérêt esthétique au regard de l’éclectisme de leurs modes opératoires.
Faire un tel choix n’est toutefois pas innocent d’un moment où la société s’interroge elle-même à propos de la place qu’elle réserve à la figure féminine. La force avec laquelle l’actualité nous interpelle au regard de questions aussi importantes que le genre, la parité, la violence faite aux femmes, etc. nous invite à élargir notre regard sur le monde et à reprendre en compte les paradigmes qui le structurent. Comme en actent les différences matérielles et protocolaires de la création de chacune des artistes.
Par-delà toute considération formelle, ce qui justifie leur réunion procède d’une préoccupation du vital, qu’il réfère au mythe, au corps, au paysage ou à la mort. Si cette donne n’est pas typiquement genrée, mais bien davantage universelle, c’est que les œuvres présentées ici revendiquent une indépendance d’expression et ne souscrivent à aucun dogme. Par leur singularité respective, elles témoignent du soin des artistes à spécifier leur présence d’être au monde.
Philippe Piguet,
commissaire de l’exposition
Azul Andrea
Azul Andrea est l’une des cinq artistes qui sera présentée au Musée de Vence très prochainement dans le cadre de l’exposition Elles dessinent.
Née à Buenos Aires en 1988, Azul Andrea passe son enfance entre l’Argentine, la Hollande, pays de ses parents, et la France. Après avoir étudié la géographie, elle se dirige vers une formation artistique et reçoit le diplôme de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris en 2015. Non attachée à une pratique artistique unique, sa pensée s’exprime dans l’espace par différents médiums : dessin, sculpture, photographie, vidéo, installation. Azul Andrea construit sa trajectoire et érige, en guise de philosophie, la beauté des choses les plus simples. Ainsi, tout est matière à recréer le vivant, à lui donner une nouvelle forme pour le rendre poétique et surprenant.
Cathryn Boch
Artiste française, née en 1968 à Strasbourg. Elle vit et travaille à Marseille.
Diplômée de l’École supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg en 1996. Elle travaille à partir de cartes routières, vues aériennes, relevés topographiques, plans d’occupation des sols qu’elle coud, dessine pour créer de nouveaux mondes imaginaires et improbables.
Iris Levasseur
Née en 1972 à Paris, elle vit et travaille à Arcueil
Diplômée de l’École nationale supérieure des arts décoratifs et de l’École nationale supérieure des beaux-arts, Paris (1998-1999). En 2012, elle est Première Lauréate du prix Art Collector, elle bénéficie de l’exposition « Jeux de rôles » au Patio Art Opéra, Paris. En 2016, le Musée national d’art moderne, Paris, et la Fondation Colas, Boulogne-Billancourt procèdent à des acquisitions de ses œuvres. En 2019, elle reçoit le Prix de peinture de l’Académie des beaux-arts de France et solo show à la Draw Art Fair, Saatchi Gallery, Londres.
L’univers pictural d’Iris Levasseur est un curieux mélange de pesanteur et de légèreté, de réalité humaine et de rêves. En peintre chorégraphe, elle questionne les corps et leur évolution dans l’espace, donnant naissance à des scènes monumentales aux interprétations ouvertes qui imposent leur présence physique au spectateur.
Karine Rougier
Née le 30 janvier 1982, à Malte
Vit et travaille à Marseille
Flottant sur la surface blanche du papier, les dessins de Karine Rougier abritent une population curieuse. Évanescents, perdus dans l’immensité d’une feuille A4 ou d’un plan 120 x 115 cm (notamment), les personnages poursuivent discrètement leurs activités anxiogènes et libérées. Le trait noir dessine chaque cheveu, chaque pelage, chaque détail. Tout concourt alors à poser les bases d’une œuvre précieuse et délurée, dans laquelle les rêves les plus flous prennent corps avec une netteté redoutable.
Karine Rougier puise la matière de ses compositions dans une collection de personnages et d’objets qu’elle vient détacher de leurs fonctions ou de leurs occupations. Mais les images ne se distinguent pas seulement par les motifs et les figures qu’elle affectionne, leur nature compte presque autant. Ce sont des images trouvées sur des emballages, des cartes votives, des couvercles de boîtes d’allumettes, des images mal imprimées, aux contours imprécis et aux couleurs indécises. Grâce à ces frontières floues, les images sont prêtes à s’aboucher, s’agréger et s’hybrider dans l’espace de la feuille.
Anne Laure Sacriste
Née en 1970, peintre, graveur et dessinatrice. Nourrie de références cinématographiques, chacune de ses œuvres est une porte vers un ailleurs où se cachent les désirs, les angoisses, les fantasmes : au spectateur de s’inventer sa propre histoire. Ses scènes d’intérieur ne sont prétexte qu’à interroger ce qui se cache de l’autre côté des murs quand ses paysages n’offrent aucune échappée possible, ses personnages se superposent sans que l’on puisse dire qui est réel et qui est image, qui est profondeur, qui est surface. Avec un leitmotiv : toujours chercher plus loin la trace du mystère dans le blanc de la toile ou la transparence du papier.