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EMMANUELLE LAINÉ | Beneath the Surface are the Same Internal Organs as Everyone Else

EMMANUELLE LAINÉ Galerie du patio Du 5 juin au 29 août 2016 Vernissage le samedi 4 juin à 18h Emmanuelle Lainé est accueillie en résidence à la Villa Arson depuis le début du mois de février dernier. Son atelier se situe dans le centre d’art, précisément dans la Galerie du Patio qui, comme son nom […]

EMMANUELLE LAINÉ

EMMANUELLE LAINÉ | « BENEATH THE SURFACE ARE THE SAME INTERNAL ORGANS AS EVERYONE ELSE » / (DÉTAIL INSTALLATION) / 2016

EMMANUELLE LAINÉ | « BENEATH THE SURFACE ARE THE SAME INTERNAL ORGANS AS EVERYONE ELSE » / (DÉTAIL INSTALLATION) / 2016

Galerie du patio

Du 5 juin au 29 août 2016
Vernissage le samedi 4 juin à 18h

Emmanuelle Lainé est accueillie en résidence à la Villa Arson depuis le début du mois de février dernier. Son atelier se situe dans le centre d’art, précisément dans la Galerie du Patio qui, comme son nom l’indique, entoure une petite cour intérieure. Le seul occupant de ce patio peint en rouge (type Oxyde de Fer), couleur emblématique de l’établissement, est un cyprès qui surplombe, par sa taille, l’architecture labyrinthique du bâtiment.

Depuis le début de sa résidence, l’artiste travaille au quotidien dans son atelier, espace clos, à peine accessible. Elle y organise tout d’abord un workshop avec une dizaine d’étudiants, accueille des visiteurs de passage, stocke divers matériels et matériaux. L’espace se transforme par sédimentation, de manière volontaire ou fortuite, comme cette baie vitrée recouverte de peinture depuis une dizaine d’années et qui se brise lors des travaux de réouverture dudit patio. Le cyprès devient ainsi partie intégrante du dispositif.
Une tente et un matelas sont installés : ils se transforment en sculpture moulées dans du plâtre. Tous les néons censés reproduire une lumière naturelle sont démontés, les fenêtres des terrasses sont dés-obturées.
Le travail est empirique, produit étape par étape dans un total esprit d’expérimentation. Une caméra est portée par l’artiste durant la production, enregistrant régulièrement l’évolution de l’espace. Elle fait corps avec les objets. Peu à peu, le chantier devient surface d’exposition, ne créant aucune limite avec la pratique de l’atelier. Tous les éléments disposés ou réalisés sur place sont mis en abîme  tandis que des grandes photographies se déploient à même les murs. Ces dernières prennent appui sur des vues de l’intérieur des galeries du centre d’art, mais aussi de l’extérieur, et notamment des jardins adjacents, créant un trouble permanent du regard. Mais pour la première fois, Emmanuelle Lainé fait usage de projections vidéo afin d’aller encore plus loin dans son entreprise d’illusion et de décloisonnement de l’espace.
Cette complexité phénoménologique de la perception incarne une forme de « réalisme spéculatif », terme souvent galvaudé qui, pour une fois, justifie son sens et sa portée esthétique.

Commissariat : Eric Mangion

Emmanuelle Lainé
Née en 1973 à Paris, Emmanuelle Lainé est diplômée de l’ENSBA (École nationale supérieure des Beaux-arts) de Paris. Elle vit et travaille entre Paris, Bruxelles et Marseille. Elle a récemment exposé à La fondation d’entreprise Ricard (Paris), au GLstrand (Copenhague), à la Biennale de Lyon, mais aussi à C-o-m-p-o-s-i-t-e (Bruxelles), à l’IFAL (Mexico), à la Galerie (Noisy-le-Sec) et au Palais de Tokyo (Paris).

Remerciements : Benjamin Valenza, assistants et les étudiants du workshop (liste provisoire)

La résidence d’Emmanuelle Lainé bénéficie du soutien de la DRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur.