Newsletter

Exposition

Yto Barrada, Salon Géologique I – Villa Sauber

En collaboration avec Stéphanie Marin     Le salon de lecture est l’espace de médiation de la Villa Sauber. Renouvelé à l’occasion de chaque nouvelle exposition, il fait régulièrement l’objet d’une invitation faite à un artiste ou un designer. Après Adrien Rovero, Antoinette Poisson, Stéphane Magnin, Nathalie Du Pasquier et Andrea Blum, l’artiste Yto Barrada […]

En collaboration avec Stéphanie Marin

 

Yto Barrada, En collaboration avec Stéphanie Marin – Salon géologique I, 2016-18 Vue d’exposition NMNM – Villa Sauber – Photo NMNM/Andrea Rossetti, 2018

 

Le salon de lecture est l’espace de médiation de la Villa Sauber. Renouvelé à l’occasion de chaque nouvelle exposition, il fait régulièrement l’objet d’une invitation faite à un artiste ou un designer.

Après Adrien Rovero, Antoinette Poisson, Stéphane Magnin, Nathalie Du Pasquier et Andrea Blum, l’artiste Yto Barrada en collaboration avec la designer Stéphanie Marin transforme cet espace de médiation et de convivialité en un salon géologique, inspiré des cartes géologiques et lithologiques du Maroc.

« Réaliser une lithologie d’une unité de roche signifie étudier la formation des roches, et décrire ses caractéristiques physiques visibles à l’affleurement (la coupe transversale exposée à l’œil nu) ou rendu visible en utilisant des échantillons de carottage géologique, ou des microscopes. La lithologie représente graphiquement la couleur, la texture, la taille des grains et la composition. Pour exprimer ces données sous formes de diagrammes, les géologues ont établi une convention cartographique, où les couleurs et les motifs représentent les périodes géologiques et la composition des roches. Lors de mes recherches sur l’artisanat des fossiles et la contrefaçon au Maroc, j’ai personnellement découvert ce vocabulaire visuel dans de magnifiques documents rédigés à la main dans les archives poussiéreuses d’un musée. À travers cette étude en cours des roches et leur histoire, mon intérêt pour l’enseignement de la géologie a suscité mon enthousiasme pour les outils d’alphabétisation visuelle. Le résultat fût la création d’objets et de jouets – une série de photogrammes, de broderies et un terrain de jeux composé de blocs mous. » – Yto Barrada

Le salon géologique est une malle nomade sur roulettes, elle contient un jeu de formes de différentes densités, des blocs, des briques, des cubes ou encore des triangles en velours graphiques et colorés.

Une fois déployée dans l’espace, il prend la forme d’un petit monde autonome, composé d’éléments à l’échelle du mobilier, qui s’assemblent pour former un paysage métaphorique et dynamique.

Pour cette exposition à la Villa Sauber, le salon géologique intègre deux autres œuvres de Yto Barrada :

  • A guide to trees for Governors and Gardeners (2014) présente le cortège d’une délégation officielle traversant une petite ville marocaine, filmé à l’échelle d’une maquette automate intitulée Gran Royal Turismo (2003) récemment acquise par le NMNM.
  • La sculpture Green Palm (2016) interroge plus précisément l’utilisation et le détournement de l’image du palmier, une icône du paysage marocain et de l’industrie touristique du pays.

 

Yto Barrada est née en 1971 à Paris et a grandi à Tanger. Elle a étudié l’histoire et les sciences politiques à la Sorbonne, ainsi que la photographie à New York. Son travail inclut photographie, film, sculpture, installation et éditions. Yto Barrada vit aujourd’hui entre le Maroc et les Etats-Unis. Elle est la fondatrice de la Cinémathèque de Tanger.

Représenté par Pace Gallery (Londres / New York), Sfeir-Semler Gallery (Beyrouth / Hambourg) et par la Galerie Polaris (Paris), son travail a récemment été exposé au Barbican Center (Londres), à The Power Plant (Toronto), au M Museum (Louvain), au Secession Vienna (Vienne), au Carré dart musée d’art contemporain (Nîmes), à la Fundação Serralves (Porto), ou encore au MACBA (Barcelone).

 

Née en 1973 à Marseille, Stéphanie Marin vit et travaille à Nice.

Sensible à la dimension immatérielle du design, aux émotions qu’il peut provoquer, Stéphanie Marin travaille sur la relation au corps, à l’espace et à la lumière.

On retrouve ses collections dans de nombreux musées : le musée MAK à Vienne, la Cité Radieuse Le Corbusier à Marseille, le Malmö Museer en Suède, l’Aubette 1928 à Strasbourg, les Abattoirs de Toulouse, le musée du Centre d’Astronomie d’Imiloa à Hawaï, le Palais de Tokyo à Paris, au Musée Lenbachhaus de Munich, au musée Reattu à Arles, au Museo delle Scienze à Trento, au MAMAC et à la Villa Arson à Nice, et au Pavillon Français lors de la Biennale de Venise notamment .