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Vivien Roubaud et Ugo Schiavi vernissage le vendredi 16 mars 2012 à 18hdu 17 mars au 5 mai 2012                                 Diplômés en 2011 de la Villa Arson, Vivien Roubaud et Ugo Schiavi ont rejoint la Station l’automne dernier. Tous deux […]

Vivien Roubaud et Ugo Schiavi

vernissage le vendredi 16 mars 2012 à 18h
du 17 mars au 5 mai 2012

glace_2011

Vivien Roubaud, Glace, 2011

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Diplômés en 2011 de la Villa Arson, Vivien Roubaud et Ugo Schiavi ont rejoint la Station l’automne dernier. Tous deux se posent la question de la sculpture comme enjeu propre et travaillent autour de problématiques inhérentes à cette pratique (tension, espace, rapport à l’objet).

Vivien Roubaud se définit lui-même comme un « bricoleur généraliste » : il sélectionne et prélève des produits mis au rebut, puis les répare, les combine, les hybride, de manière à obtenir des machines « a-productives », mais qui pourtant s’animent encore grâce aux protocoles techniques qui ont permis leur création. La dysfonction est ici force créative, les technologies sont déconstruites pour devenir techné, média : des pièces issues de frigidaires et de climatiseurs produisent une sculpture de glace ; une imprimante démembrée trace sur le sol, déconstruit la mise en page, change ses référentiels ; un fil électrique fou, dansant dans l’espace, anime un tas de néons d’enseignes …
Des oeuvres frénétiques, qui trouvent leur « équilibre dans la catastrophe ».

Ugo Schiavi pratique quant à lui une sculpture « physique » : celle-ci se déplace, se grimpe, agresse, se détruit.
Des 1% climbing, vidéos documentant l’escalade par l’artiste de sculptures publiques à Martyr, icosaèdre métallique qui subit des détériorations successives par son passage forcé dans des espaces trop étroits, la sculpture est ici fonction d’un geste dans lequel l’implication du corps est souvent déterminante. La notion de mémoire, inhérente à cette pratique processuelle, se révèle dans cette oeuvre en particulier : « l’aboutissement évoque une espèce de fossile inerte et mystérieux. Le cabossage de la tôle devient la mémoire de cet « autovandalisme », le témoin d’événements passés». On la retrouve également dans Fontaine, ersatz de fontaine industrielle de bureau en verre et en métal, qui « laisse fuir de l’eau par la base de la sculpture et vient inonder l’espace dans lequel elle est présentée. Sorte de sablier à usage unique, cette oeuvre calcule son propre temps de vie ; elle est la condition de sa désactivation»