L’artiste britannique Hamish Fulton développe une œuvre radicale, audacieuse et engagée, tournée vers l’expérience de la marche à pied comme expression artistique.
L’occasion lui est donné par la présence à Digne d’Alexandra David-Neel – première femme européenne à pénétrer à Lhassa en 1924, après une traversée de l’Himalaya à pied pendant plusieurs semaines sans assistance. L’intérêt de l’artiste pour le Tibet date des années 70, lors de son engagement en tant qu’artiste marcheur et des actions de contestation auxquelles il participe. À partir de trois de ses marches artistiques.
dans l’Himalaya (en 2000, 2007 et 2011), l’artiste crée un ensemble d’oeuvres à connotation clairement politique. En effet, contre tout romantisme face aux extraordinaires étendues himalayennes, Hamish Fulton fait un pas de côté : il observe la situation du Tibet sur laquelle il a décidé de prendre position. Sous le titre Tibetan Kora, les oeuvres font allusion à la Kora – le rite consistant à une déambulation circulaire autour d’un site sacré à pied ou par la prostration du corps pour les tibétains. La Kora est un moyen d’accumuler du mérite et de se purifier. Cependant, chez Hamish Fulton, il est transposé dans l’arène de l’action politique, comme quand, en 1987, les moines de Drepung ont fait acte de résistance en marchant à Barkhor, un secteur à proximité du temple du Jokhang à Lhassa traditionnellement arpenté par les pèlerins qui y effectuent une Kora. Pour Hamish Fulton, la marche comme art est une activité réflexive, profonde, elle pose, encore et toujours, la question du sens et de la portée de valeurs humaines. Cette exposition inédite, Tibetan Kora, exemplifie le passage d’une attitude contemplative de la nature constitutive de la culture tibétaine, à une compréhension de la situation d’urgence dans laquelle elle se trouve.
dans l’Himalaya (en 2000, 2007 et 2011), l’artiste crée un ensemble d’oeuvres à connotation clairement politique. En effet, contre tout romantisme face aux extraordinaires étendues himalayennes, Hamish Fulton fait un pas de côté : il observe la situation du Tibet sur laquelle il a décidé de prendre position. Sous le titre Tibetan Kora, les oeuvres font allusion à la Kora – le rite consistant à une déambulation circulaire autour d’un site sacré à pied ou par la prostration du corps pour les tibétains. La Kora est un moyen d’accumuler du mérite et de se purifier. Cependant, chez Hamish Fulton, il est transposé dans l’arène de l’action politique, comme quand, en 1987, les moines de Drepung ont fait acte de résistance en marchant à Barkhor, un secteur à proximité du temple du Jokhang à Lhassa traditionnellement arpenté par les pèlerins qui y effectuent une Kora. Pour Hamish Fulton, la marche comme art est une activité réflexive, profonde, elle pose, encore et toujours, la question du sens et de la portée de valeurs humaines. Cette exposition inédite, Tibetan Kora, exemplifie le passage d’une attitude contemplative de la nature constitutive de la culture tibétaine, à une compréhension de la situation d’urgence dans laquelle elle se trouve.
L’exposition TIBETAN KORA est rendue possible grâce à l’invitation du FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur de lui consacrer une rétrospective dans le cadre de son quarantième anniversaire. L’artiste a réalisé une marche de 21 jours, du 1er au 21 juin 2022 dans le parc national du Mercantour traversant les Alpes-de-Haute-Provence. Les œuvres résultant de cette marche – dessins et photographies notamment – entreront en résonance avec un ensemble de peintures murales de grands formats produites in situ, de photos- textes encadrées, de pièces en bois…