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Exposition

Los Angeles, les années cool / Judy Chicago

  Judy Chicago avec Marcia Hafif, John McCraken, Robert Morris, Bruce Nauman, Pat O’Neill et DeWain Valentine Une exposition monographique et collective Commissariat : Géraldine Gourbe En 1970, l’artiste Judy Chicago naît dans les pages publicitaires de la revue Artforum. Il s’ensuit un engagement dans le premier programme éducatif féministe – Womanhouse (1971-72) à Los […]

Judy Chicago, Purple Atmospheres #4, 1969. Feux d’artifice, Santa Barbara CA. DVD 30’. Courtesy de l’artiste et Salon 94 Gallery. ADAGP 2018

 

Judy Chicago
avec Marcia Hafif, John McCraken, Robert Morris, Bruce Nauman, Pat O’Neill et DeWain Valentine

Une exposition monographique et collective
Commissariat : Géraldine Gourbe

En 1970, l’artiste Judy Chicago naît dans les pages publicitaires de la revue Artforum. Il s’ensuit un engagement dans le premier programme éducatif féministe – Womanhouse (1971-72) à Los Angeles. Les formes sont performatives, figuratives en réponse à une révolution, celle de la Women’s Liberation. En écho à ce mouvement, Judy Chicago réalise un premier monument sous forme d’installation permanente au Musée de Brooklyn : Dinner Party (1974-79).
Cette histoire connue —qui a déjà fait l’objet de plusieurs expositions et ouvrages— a eu pour effet d’éclipser l’oeuvre initiale de Judy Chicago, avant Chicago pourrait-on dire : celle de Judy Gerowitz. L’exposition Los Angeles, les années cool revient donc sur les premières expérimentations méconnues de cette artiste inclassable, au croisement des différents mouvements qui composent les formes émergentes de toute une époque : du pop art au light and space, en passant par le hard edge ou le minimalisme.

Dès le début des années 60, Judy Chicago produit ainsi une oeuvre profondément ancrée dans la Californie où elle vit et où est née une certaine esthétique nommée entre autres cool attitude, matrice de toutes les expérimentations. À peine sortie de ses études à UCLA (Université de Californie à Los Angeles), elle développe son art dans une logique assimilée au finish fetish. Difficilement traduisible en français, ce terme inventé par les critiques d’art new-yorkais, non sans une certaine ironie, désigne une sorte de pop art vernaculaire, de type californien avec un goût affirmé pour certains matériaux liés à la vie et à l’industrie locales : plexiglas, lucite, vinyle ou polyester.
Judy Chicago se distingue de ses contemporains par la singularité de ses œuvres, notamment par ses formes suggestives ou par ses rapports d’échelle monumentale liées à son propre corps mis en perspective dans l’espace. C’est ainsi qu’elle créé en 1965, Feather Room —une immense installation de 8 m sur 8 m sur 3,5 m de hauteur, composée de plumes blanches, de bâches légères et d’un système lumineux— digne des plus beaux projets light and space de son temps. Dans la foulée, elle participe en 1966 à la légendaire exposition Primary Structures au Musée Juif de New York, acte fondateur de l’art minimal. Elle appartient dès lors à l’histoire de l’art.

Avant sa première rétrospective prévue au MOCA de Miami au mois de décembre prochain, la Villa Arson réunit pour la première fois une grande partie des oeuvres de Judy Chicago des années 60 et tout début 70 : peintures, sculptures et installations dont Feather Room, jamais reproduite depuis 1965 et qui sera présentée dans la prestigieuse Galerie Carrée du centre d’art.

De plus, la commissaire de l’exposition, Géraldine Gourbe, philosophe spécialisée dans l’art californien depuis les années 60, a également souhaité présenter certaines oeuvres d’artistes de la Côte ouest. Ces derniers ont tous partagé les expérimentations de Judy Chicago durant ces années cool : Marcia Hafif, John McCraken, Robert Morris, Bruce Nauman, Pat O’Neill, James Turell et DeWain Valentine. Ce choix permet d’éclairer davantage la genèse d’une oeuvre mais aussi d’une scène artistique exceptionnelle, donnant à l’exposition un caractère à la fois monographique et collectif.

 

PUBLICATIONS

 

Los Angeles, les années cool, la publication aux éditions Shelter Press —avec un essai complet de Géraldine Gourbe, des archives de Judy Chicago et une iconographie exhaustive— est prévue au début de l’année 2019 (160 pages / illustrations couleur / versions française et anglaise). Avec le soutien de la Fundación Almine Y Bernard Ruiz-Picasso Para El Arte. + d’infos

Parallèlement à l’exposition, est publié pour la première fois dans sa version française le livre biographie de Judy Chicago, Through the Flower, traduit par Sophie Taam avec une préface de Géraldine Gourbe, aux éditions Presses du réel, soutenu par la Terra Foundation.

 

 

A propos de Judy Chicago
www.judychicago.com

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