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Conférence

Le Temps du vivant – Grégory Chatonsky

De 18h à 19h30

Conférence – L’imagination (de l’) artificiel·le

Si depuis 2015, et l’apparition de Deep Dream dans les laboratoires de Google, l’IA apparaît comme une machine à halluciner et rêver, l’année 2022 a été marquée par la place grandissante de l’image générée par le texte et par chatGPT devenu l’oracle de notre temps. On verra comment une pratique expérimentale de ces technologies permet d’en questionner le statut et l’horizon historique en dessinant les contours d’un nouveau réalisme qui rompt avec le photoréalisme de la révolution industrielle.

Biographie

Grégory Chatonsky est un artiste franco-canadien. Il réalise des objets entre matérialité et numérique. Il a exposé au Palais de Tokyo, au Centre Pompidou, au Jeu de Paume, au MOCA Taipei, au Museum of Moving Image, au Hubei Wuhan Museum. Après des études de philosophie et d’hypermédia aux Beaux-arts de Paris, Grégory Chatonsky a développé dans les années 90, au sein d’Incident.net une pratique de Netart, explorant le Web pour y construire des fictions infinies et l’esthétique post-digitale qui voyait le jour. À partir de 2002, il se tourne vers la question de l’extinction, inextricablement artificielle et naturelle, et trouve dans la matérialité des technologies des ruines qui viennent changer la planétarité. En 2008, il commence à travailler avec l’IA, qu’il renomme imagination artificielle, et tente de troubler la frontière entre les facultés humaines et les capacités techniques en mêlant de plus en plus son imaginaire à la génération hyperproductive et automatique des médias. Les 30 années passées sur le Web apparaissent alors comme une gigantesque entreprise de capture de la mémoire de l’espèce humaine pour constituer une trace qui pourrait continuer après sa disparition. Il a été enseignant au Fresnoy, à l’UQAM, a été artiste-chercheur à l’ENS Ulm et enseigne actuellement la recherche-création à Artec. Il a participé à de nombreuses expositions personnelles et collectives en France, au Canada et à l’étranger dont Terre Seconde (2019) au Palais de Tokyo, Je ressemblerai à ce que vous avez été (2019) aux TanneriesFrance Electronique (2018) à ToulouseTerre/mer/signal (2018) au Rua Red de DublinImprimer le monde (2017) au Centre Pompidou, Capture : Submersion (2016) à Arts Santa Mònica BarceloneLa condition post-photographique à Montréal (2016)Walkers: Hollywood afterlives in art (2015) au Museum of the Moving Image de New YorkTelofossils (2013) au Musée d’art contemporain de Taipei, Erreur d’impression (2012) au Jeu de Paume.