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«Fondu enchainé» de Hervé Coqueret

Festival, Projection

Festival OVNi – Hors les Murs / Hervé Coqueret et Julien Crépieux

«Fondu enchainé» de Hervé Coqueret

Dans le cadre du festival d’art vidéo OVNi, Il était un Truc… est accueilli, hors les murs, par la Galerie Sandrine Mons dans son LOFT, et propose une programmation de 2 vidéos qui courbent du côté du cinématographe : «Fondu enchainé» de Hervé Coqueret et «Microfilm» de Julien Crépieux. Hervé Coqueret Fondu enchaîné France, 1999, […]

Dans le cadre du festival d’art vidéo OVNi, Il était un Truc… est accueilli, hors les murs, par la Galerie Sandrine Mons dans son LOFT, et propose une programmation de 2 vidéos qui courbent du côté du cinématographe : «Fondu enchainé» de Hervé Coqueret et «Microfilm» de Julien Crépieux.

«Fondu enchainé» de Hervé Coqueret

Hervé Coqueret Fondu enchaîné France, 1999, vidéo couleur muette, 2’40’’ collection FRAC Aquitaine, Bordeaux

Descriptif — Cette vidéo montre l’image d’une architecture moderne qui, progressivement, semble vaciller avant de s’effondrer complètement. En réalité, l’image est projetée sur un écran composé d’un empilement de morceaux de sucre posé dans un aquarium. Au bout de quelques secondes, l’aquarium se remplit d’eau, fragilisant d’abord la structure avant de la dissoudre entièrement. L’image projetée disparaît.

Démarche — C’est le cinéma qu’Hervé Coqueret décortique depuis ses débuts à travers des vidéos et des installations. Le processus de projection est notamment au coeur de certains de ses travaux. Dans une salle de cinéma, l’image projetée semble réelle, palpable, tout comme le récit qu’elle véhicule. Pourtant cette image est fragile, évanescente puisqu’elle dépend d’un support parfois changeant. C’est le cas dans cette vidéo qui voit le traditionnel écran de cinéma remplacé par une surface en sucre recevant l’image d’une architecture. Celle-ci paraît solide, immuable, pourtant, lorsque le processus de délitement commence, l’image perd de sa superbe et démontre sa précarité. Ce processus d’effondrement est fascinant. Nous ne connaissons pas le procédé au départ, et avons véritablement l’impression que c’est l’architecture et non le support de l’image qui s’écroule. À la fin de l’expérience, le tas de sucres a l’apparence de ruines antiques sur lesquelles une image fantomatique reste visible.

Repères biographiques — Hervé Coqueret est né à Senlis en 1972, il vit et travaille à Paris. Il est diplômé de l’école des beaux-arts de Nantes. Le Frac Aquitaine lui a consacré sa première exposition personnelle en 2005. Il est l’auteur de plusieurs courts-métrages.

Texte extrait du dossier pédagogique « La vidéo : tout un art ! » édité par le FRAC Aquitaine http://cache.media.education.gouv.fr/file/Daac/45/0/La_video_tout_un_art_Frac_Aquitaine_344450.pdf

«Microfilm»  Julien Crépieux

Julien Crépieux Microfilm France, 2012, vidéo couleur sonore, HD (16:9), 78’

Descriptif — Microfilm est une transcription vidéographique d’une œuvre cinématographique. Il ne s’agit pas d’un remake, ni d’une adaptation, mais bien d’une transcription comme on l’entend en musique. Transcription dans le sens où la structure modèle est respectée mais où l’objet final diffère de l’original par la mise à distance et la contextualisation de ce dernier, dans une sorte de mise en abyme de la situation de tournage, et par le médium employé.

Le film de Samuel Fuller, Pick Up On South Street (1953), est utilisé comme une partition pour la réalisation, on pourrait aussi bien parler d’exécution, comme pour les instrumentistes, de l’œuvre. Microfilm reprend chacune des coupes, chacun des mouvements et axes de caméra, chacune des valeurs de plan du film modèle, en mettant en scène non pas des acteurs mais un ou plusieurs moniteurs diffusant le film de Samuel Fuller, mis en espace dans les différents intérieurs et extérieurs d’une maison inhabitée.

Avec ce dispositif de mise en scène, c’est le film de Samuel Fuller, qui pourrait être aussi bien le souvenir d’un film, qui habite ce décor dépeuplé et seulement hanté par la présence hors-champ du corps filmant.

Démarche — Que ce soit à travers des films, des installations, des sculptures ou des collages, le travail de Julien Crépieux s’intéresse essentiellement au mouvement et à la combinaison des images qu’il explore dans des dispositifs originaux, partant le plus souvent d’images fixes ou animées dont il détourne l’usage habituel pour inventer de nouvelles oeuvres. Ne créant pas lui-même d’images à proprement parler, il réemploie les images que notre société médiatique produit et diffuse tout azimut pour les réinvestir d’une valeur d’usage, empreinte d’une dimension aussi bien formelle que poétique.

Repères biographiques — Julien Crépieux est né en 1979 en Normandie. Il vit et travaille à Paris. Il est diplômé de l’école des Beaux-Arts de Montpellier. Son travail est présenté dans plusieurs expositions à travers le monde.

http://juliencrepieux.com/ Texte extrait de la newsletter dec 2012 de la structure BANDITS-MAGES de Bourges http://www.bandits-mages.com/newsletter/jcr%C3%A9pieux12_12.html

Festival OVNi

15 lieux participants, 40 programmateurs, 120 vidéos… à l’hôtel Windsor et dans la ville.

Découvrir la programmation à l’Hôtel WindsoR en cliquant ici

Découvrir la programmation hors les murs en cliquant ici