Exposition
Exposition des Lauréats 2018 du Prix HSBC pour la photographie
Exposition à la Galerie Sintitulo et au Musée de la Photographie André Villers Vernissage vendredi 20 juillet à 19h Le Musée de la Photographie André Villers et la Galerie Sintitulo présentent les œuvres d’Antoine Bruy et Petros Efstathiadis. Lauréats 2018 du Pris HSBC pour la Photographie. Antoine Bruy est un photographe à la pratique […]
Exposition à la Galerie Sintitulo et au Musée de la Photographie André Villers
Vernissage vendredi 20 juillet à 19h

Petros Efstathiadis
Le Musée de la Photographie André Villers et la Galerie Sintitulo présentent les œuvres d’Antoine Bruy et Petros Efstathiadis. Lauréats 2018 du Pris HSBC pour la Photographie.
Antoine Bruy est un photographe à la pratique documentaire. Son sujet, géographiquement circonscrit à des territoires donnés, est traité avec la rigueur du genre. Portraits et paysages viennent raconter ensemble, d’une même voix, comment, sur ces bouts de terre, l’homme a mêlé artefacts et éléments naturels pour tisser cette matière étrangement homogène : un habitat où l’on ne saurait distinguer qui de l’homme ou de la nature a pris le pas sur l’autre. Tricots de caravanes, de planches, de mousse et de panneaux solaires, ils sont co-constructions, édifiés à la faveur d’un dialogue entre l’homme et son environnement. C’est ici la réalisation d’une utopie, pas de celles que l’on nous présente flambant neuves, mais qui ont passé l’épreuve du temps qui ravine.
Petros Efstathiadis s’adresse à nous depuis là où il a grandi : le nord de la Grèce, près de la Macédoine. Il ne s’agit donc pas ici d’un bataillon d’images déracinées, décontextualisées, mais de photographies d’une terre en mutation, que l’artiste vient augmenter d’une sorte d’infra réalité, de celle que seuls les enfants peuvent déceler. Ces constructions faites de bric et de broc, des rebuts qu’il trouve dans les arrière-cours de son village natal, viennent raconter les espoirs, bientôt déçus, d’un père cultivateur de pommes dans une Grèce européenne, de jeunes filles aspirant à la célébrité, d’un village traversé par la crise croyant se racheter une santé en vendant ses terres à un exploitant de gaz russe, de jeunes, émeutiers d’un jour, se confectionnant des bombes artisanales de savon et de mousse à raser couronnées de pâquerettes. A travers ce milieu microcosmique du village, Petros Efstathiadis concentre puis restitue tous les traumas du pays.
Raphaëlle Stopin (extraits)

Antoine Bruy