Exposition
COUNTRY TRASH
JEROME ROBBE du 17 mars au 12 mai 2012vernissage le samedi 17 mai 2012 Artiste invité : Thierry Chiapparelli Au travers de son oeuvre, Jérôme Robbe interroge sans trêve les marges et limites du médium pictural au travers […]
JEROME ROBBE
du 17 mars au 12 mai 2012
vernissage le samedi 17 mai 2012
Artiste invité : Thierry Chiapparelli

Jérôme Robbe, a:m / P:M, 2011 (à Mr P.Maillard)
Installation peinture et marbre, 250m2,
terrasse du musée national Marc Chagall
Au travers de son oeuvre, Jérôme Robbe interroge sans trêve les marges et limites du médium pictural au travers d’expérimentations faites de compressions, de miroirs altérés par d’épaisses couches de laques, de vernis et peintures, amis aussi de figures tout juste esquissées et disparaissant déjà.
En 2011, alors que le Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain de la ville de Nice est rénové, l’artiste décide de récupérer les plaques de marbre de la façade pour les déplacer jusqu’au Musée National Marc Chagall et s’en servir de supports pour son installation monumentale intitulée a:m/P:M. L’oeuvre, large de quinze mètres et longue de vingt-cinq, est contituée de ces vestiges de marbre englués dans plusieurs milliers de litres de peinture à la façon d’une banquise figée au moment de sa fonte ou de restes d’architectures pétrifiés dans une coulée de lave aux couleurs acidulées.
Par ces gestes de déplacements (les marbres du MAMAC greffés à l’architecture extérieure du Musée Chagall ; le médium pictural que l’on regarde généralement à la verticale, transposé à l’horizontale), Jérôme Robbe se joue et renverse les codes de la peinture qui ne se regarde pas, mais se parcourt, se foule du pied, et de la sculpture qui ne s’érige pas mais s’agglomère, s’étend, se tasse, se casse.
Avec l’exposition Country trash, Robbe réactive cette installation en la déplaçant et la malmenant une nouvelle fois ; ainsi, l’étendue figée faite de peinture et de marbre d’a:m/P:M est détachée, arrachée presque, du sol du Musée Chagall, pour être ensuite débitée en bandes installées au sein d’un immense dévidoir en acier et vendue « au mètre » dans les locaux de l’Espace A VENDRE.
En migrant une nouvelle fois, l’oeuvre change d’échelle et semble ironiquement revenir vers des modes de montration plus traditionnels, chaque morceau découpé occupant en effet une surface de 1,10 x 1,10 m et étant fixé au mur à l’aide d’oeillères. En vendant presque littéralement sa peinture « au kilomètre », Jérôme Robbe dresse ici une cartographie déconstructive et malléable de la peinture qui passe ici sous silence ses propriétés purement figuratives.