Exhibition
KRISTOF KINTERA
du 16 avril au 4 juin 2011 vernissage le vendredi 15 avril de 18h à 21h L’artiste tchèque Kristof Kintera transforme des objets familiers en sculptures, en les faisant subir de substantielles transformations. Grâce à celles-ci, et […]
du 16 avril au 4 juin 2011
vernissage le vendredi 15 avril de 18h à 21h
L’artiste tchèque Kristof Kintera transforme des objets familiers en sculptures, en les faisant subir de substantielles transformations.
Grâce à celles-ci, et comme chez Charles Ray, Robert Gober ou Maurizio Cattelan, le quotidien traduit subitement le pulsionnel. En dotant ces objets usuels de systèmes sophistiqués qui les transforment en menaces potentielles ayant une vie propre, Kristof Kintera poursuit une critique de la société de consommation. Ses installations, au-delà de leur impact immédiat, opèrent une remise en cause du monde qui nous entoure. Les thèmes du danger, de la sécurité et de la liberté sont sans cesse traités dans son oeuvre, dans laquelle un rire décontracté cède peu à peu le pas à une vraie réflexion sur les mécanismes grégaires d’organisation sociale. Désir de protection à outrance, peur de la mort, hantise de la domination communiste dans les ex-pays de l’union soviétique, société de consommation : les thématiques évoquées, si graves soient-elles, sont exprimées par le biais de ces objets du quotidien détournés de manière humoristique, créant un langage visuel impactant, un regard distancié qui dénonce l’absurde.
Mais Kristof Kintera est avant tout un sculpteur, qui s’amuse de ses propres créations : « J’aime changer la fonction, la raison d’être d’objets, d’articles de la vie quotidienne. J’essaie de plier et de déformer la réalité, ce qui me demande parfois un effort minime, parfois beaucoup de travail. Une fois fini ce processus de modulation, un nouvel objet, étrange, commence sa vie inutile. Ce qui le rend passionnant à mes yeux, c’est le fait qu’il ait sa propre logique (souvent illogique). En réalité, ces oeuvres n’ont pas besoin d’être explicitées. Elles sont là, c’est tout. Voyons ce qu’elles valent lorsqu’elles ne sont pas protégées par un champ théorique. »