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Exposition

Entre-deux, Exposition photographique d’Alexandre Dufaye

En inaugurant Plateforme, la galerie Catherine Issert ouvre un espace d’exploration. En parallèle des artistes permanents, Plateforme ouvre le champ d’autres possibles : proposer leur première exposition à de jeunes artistes, investir le domaine des arts appliqués, du design et de l’édition, ou bien encore exposer des œuvres inédites. Ces expositions « découvertes » se dérouleront tout au long […]

Alexandre DUFAYE, Entre-deux , 2017, photographie, 146 x 110 cm, série de 18 photographies

En inaugurant Plateforme, la galerie Catherine Issert ouvre un espace d’exploration.

En parallèle des artistes permanents, Plateforme ouvre le champ d’autres possibles : proposer leur première exposition à de jeunes artistes, investir le domaine des arts appliqués, du design et de l’édition, ou bien encore exposer des œuvres inédites.

Ces expositions « découvertes » se dérouleront tout au long de l’année au gré des rencontres.


Dans le cadre des expositions «Plateforme», la galerie Catherine Issert invite Alexandre Dufaye à présenter quatre séries de photographies récentes.

ENTRE-DEUX

Dix-huit photographies, pensées comme une trame essentielle. Stimuler l’imagination de celui qui regarde, étirer le regard du réel à l’infini, saisir un monde familier jusqu’à l’abstraction, Alexandre Dufaye se plie à cet exercice avec une discipline révélatrice de la perfection qu’il souhaite voir en toute chose. En éditeur qui scrute l’image, l’analyse et la décompose, il saisit au fil des années ce qu’un travail séquencé apporte à une narration. En photographe de l’intime, il scelle des instants de vérité. Le noir est une absence. Le temps suspendu au départ de son fils, à son envol de jeune adulte sont autant d’images – ponctuation où l’emportent la douceur, les gestes simples et les objets qui rythment le quotidien. Entre le fils et le père, la chronique photo tisse un lien aux contours qui s’estompent. À l’image de ce portrait flou, l’imprécision choisie sature le souvenir d’un temps achevé. Voile pudique sur une construction faite de noirs denses et de profondeurs mates et bleutées, l’espace-temps devient texture. Une densité picturale, autant de fragments et variations d’une rigueur esthétique qui filtre l’instantané.

CRESCENDO

Sept photographies se jouent de la représentation. Arles au loin, rencontre avec un paysage expérimental saturé de photographie. Le flou de mise au point abolit l’époque et le temps. L’oblitération de l’image dissout le pont comme on gomme un rituel de passage.

CROISÉE

Dix photographies. Le jour se lève et dessine un contour. Observer, cadrer l’espace comme une œuvre ouverte et quelle que soit sa géographie, en extraire une densité. L’ombre noire synthétise une forme de silence visuel. Le vocabulaire du photographe est contenu dans sa lumière occultée. Moment d’éternité.

PAYSAGE FRANCAIS

Dix images défilent. Autonomes dans leur capacité à représenter un paysage, elles s’étirent éphémères à la vitesse du rail, jusqu’à ce que les formes deviennent signes. Saisies dans un instantané qui refuse le constat, traverser la France avec la fugacité de l’instant a un goût de bout du monde.

Cécile Vaiarelli, 2018